L’inaccessible joie ne peut qu’être donnée :
Elle naît de la joie qui brûle au cœur de l’autre.
Elle est tressaillement de la chair sous l’Esprit,
A l’ombre de l’Esprit, non pas dans sa lumière,
Dans son obscurité transparente au regard
qui scrute le mystère et s’expose à sa nuit.
Vos yeux ne sont pas faits encore au jour nouveau
Qui lève du sépulcre au retour des Enfers.
Vos corps ne sont pas faits encore à cette vie
Qui travaille la chair baptisée dans la mort….
Mais vous avez passé la mer, et sur le sable
Vos pas prennent appui. N’ayez pas peur, il porte !
Vous pouvez tout risquer sur cette Voie Pascale :
Dieu donnera l’amour dont il veut être aimé !
Il refera pour vous son geste originel
En vous tirant encore du profond de vous-même,
Et vous irez à lui en traversant la mort,
Pour avoir traversé les eaux de vos baptêmes.
Quêteurs de l’autre joie, quêtez-là à genoux :
Patiemment, consentez au désir qu’elle creuse.
Recevez-la de lui qui veut vous faire grâce :
La belle joie de Pâque est d’être pardonné.
Texte de Didier Rimaud
Œuvre de Virginie Von Rakowski